Les marchés actions n'ont pas évolué en 2011

14/02/2012
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Une fois encore, les marchés actions n’ont pas évolué en 2011 comme on pouvait le penser en début d’année dernière.

 

Les opérateurs s’attendaient à une hausse des marchés européens, en retard par rapport aux marchés américains et aux marchés émergents, jugés sur évalués.

 

Finalement, les marchés européens ont bien progressé jusqu’à l’été 2011 avant de chuter très lourdement avec la perte du AAA américain.

 

Après cette forte baisse, contre toute attente, les marchés américains se sont redressés pour finir l’année en hausse (+5,3% pour le S&P 500) alors que les marchés européens et émergents finissaient en forte baisse (-15% pour l’EURO STOX 50 et -17,9% pour le MSCI Emerging).

 

L’explication principale est l’incapacité dont ont fait preuve les européens à résoudre le surendettement de l’état grec.

 

La baisse des pays émergents s’explique, notamment, par deux raisons :

 

Le resserrement des politiques monétaires pour juguler l’inflation ;
Les baisses d’exportation vers les pays développés.
 

Fin décembre le P/E (cours/bénéfices) attendus pour 2012 étaient de :

 

S&P 500 :              12,4
Stoxx 600 :            10,3
CAC 40 :                  9,4
 

On voit que, plus encore que l’an dernier, les entreprises européennes semblent sous-évaluées par rapport à leurs homologues américaines.

 

Et ce alors que les bénéfices prévisionnels pour 2012 ont été revus à la baisse de 18,6% pour les 50 premières entreprises européennes, entre début et fin 2011.

 

On constate que le S&P 500 n’est plus qu’à 12% de son plus haut de 2007 alors que l’EURO STOX 50 est encore à - 44%.

 

Le contexte d’endettement européen devrait donner une croissance faible en Europe : Jean-Pierre PETIT, économiste réputé, disait la semaine dernière, sur BFM, que la France ne devrait pas dépasser 0,6% de croissance en moyenne au cours des prochaines années ; et il a également déclaré que la France serait notée moins bien que A dans une avenir relativement proche…

 

On peut néanmoins penser que les entreprises (y compris françaises) vont tirer parti de la croissance mondiale qui, elle, devrait continuer sur un rythme élevé : 3,3% pour 2012 selon le FMI.

 

Par ailleurs, les entreprises se sont nettement désendettées depuis 2008 (pour l’Europe : le ratio Dettes nettes / EBITDA (excédent brut d’exploitation) est passé de 1,8 à 0,8 de 2008 à 2012).

 

Bien qu’il soit impossible de prévoir l’évolution des marchés, on peut tout de même noter que le ratio bénéfices / cours est de 11,1% fin 2011 aussi bien pour le CAC 40 que pour l’EURO STOXX 50.

 

Avec un taux de distribution de 45%, cela donne un rendement de dividendes de 5% par an.

 

Après la hausse du début d’année de 9 à 10%, cela donne encore un rendement moyen de 4,5%.

 

Un investissement dans les actions peut donc sembler opportun mais il faudrait sans doute le fractionner, quitte à accompagner la hausse, car la crise de la zone euro n’est sans doute pas terminée et les marchés restent toujours très dépendants des évènements géopolitiques.

 

On peut aussi investir dans les obligations convertibles qui peuvent permettre de profiter en partie d’une hausse éventuelle des marchés actions et du bon niveau de rémunération actuel des obligations d’entreprises.

 

On peut aussi investir dans des fonds obligataires (à horizon de 5 ans par exemple) qui devraient pouvoir délivrer du 5% net avec un risque réparti sur un grand nombre de titres.

 

Pour compléter votre réflexion, je vous invite à lire la stratégie d’investissement CARMIGNAC pour ce début d’année 2012 (pièce jointe) ; et également écouter les prévisions de Jean-Charles MERIAUX dans la vidéo dont le lien vous est donné ci-dessous :

http://www.dncafinance.com/videos/reunion-annuelle-janvier-2012/perspectives-des-marches-jc-meriaux/