Un début d'année mouvementé pour les marchés actions

13/07/2010
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Depuis le début de l’année, les marchés actions ont été, comme nous pouvions le craindre, particulièrement mouvementés.

 

Au 6 juillet, le CAC 40 a abandonné plus de 12% et le MSCI (Morgan Stanley Composite Index) qui représente les principales entreprises du monde a baissé de 10%.

 

Exprimé en euros, cet indice progresse de 2,1% du fait de la forte baisse de l’euro par rapport au dollar.

 

La parité est, en effet, passée de 1,43 USD au 31 décembre 2009 à 1,26 USD au 7 juillet, soit une baisse de 12%.

 

Pour analyser cette chute des marchés, il peut être intéressant de résumer les explications données par Monsieur Daniel COHEN, économiste reconnu, lors d’une conférence qui a eu lieu vendredi dernier.

 

Selon lui, la crise de 2008 vient de l’entrée dans le monde capitaliste de l’Inde et de la Chine avec, comme conséquences, la baisse du coût de revient des produits industriels et une hausse généralisée des matières premières.

 

La première a entraîné l’arrêt de la progression des salaires dans les pays développés ; ainsi, aux USA, le pouvoir d’achat médian a stagné de 1967 à 2005 ; mais avec de fortes disparités : - 60% pour les plus démunis et + 90% pour les plus riches. La baisse du pouvoir d’achat des plus démunis a été compensée par une hausse des crédits ; d’où l’arrivée des fameux « sub-primes ».

 

La seconde a entraîné une hausse des matières premières et un enrichissement des pays les produisant qui, ajoutés aux excédents de la Chine notamment, a provoqué un investissement massif dans des bons du trésor américains, entraînant la baisse des taux d’intérêts et favorisant là aussi le développement des « sub-primes »…qui sont à l’origine de la crise.

 

Après la chute de LEHMAN BROTHERS le 15 septembre 2008, on a craint, à juste titre, un scénario identique à celui connu en 1929.

 

Mais il semble que les leçons de l’Histoire aient été retenues et les dirigeants politiques et économiques ont su, pour le moment, éviter les principales causes à l’origine de la crise de 1929.

 

Il se trouve aussi, hasard extraordinaire, que le grand spécialiste de cette crise s’appelle Ben BERNANKE, et que celui-ci était aux commandes de la FEDERAL RESERVE aux USA au moment où la crise de 2008 a débuté.

 

On peut rappeler les 3 causes majeures qui ont provoqué la crise de 1929 :

 

La faillite des banques :
 

Après le krach boursier, des banques ont commencé à faire faillite en cascade : au total 50% des banques américaines, représentant 1/3 du volume d’affaires, ont disparu ; soit 25.000 banques sur 50.000.

 

à En 2008, pour éviter cela, il y a eu des plans massifs en faveur des banques : le plan PAULSON aux USA, la création de la SFEF (Société de Financement de l’Economie Française), les avances exceptionnelles à 1 an de la BCE…

 

La montée du protectionnisme :
 

En 1930, les USA, pour soutenir leur industrie nationale, ont augmenté les tarifs douaniers de plus de 20.000 produits (ex : +300% pour les montres) ; du coup, les autres pays ont fait la même chose et le commerce mondial s’est effondré.

 

à En 2008, cette erreur n’a pas été commise même si plusieurs pays ont envisagé de prendre des mesures de ce type.

 

La mise en place de politiques de rigueur.
 

En 1929, les Etats devaient avoir des finances équilibrées ; aux USA, malgré les propositions de KEYNES, le président ROOSEVELT n’a pas voulu laisser « filer » les dépenses publiques.

 

à En 2008, 2009 et encore en 2010, la plupart des Etats ont mis en place des plans de relance massifs, quitte à générer d’importants déficits budgétaires (12% aux USA,  8% en France…).

 

Les enseignements de la crise de 29 ont donc permis, au moins provisoirement, d’éviter le pire.

 

Mais plusieurs éléments intervenus depuis le début de l’année sont venus semer le doute :

 

à La crise grecque avec la crainte d’un éclatement de la zone EURO et d’une contagion à d’autres pays européens et aux banques qui sont très engagées sur les pays en difficulté.

 

à La tentation des pays européens de mettre en place des politiques de rigueur à l’exemple de l’Allemagne, poussée par Monsieur Axel WEBER, président de la Bundesbank (et possible successeur de Monsieur TRICHET à la BCE), grand artisan de la rigueur.

 

Par exemple, vouloir revenir à 3% de déficit budgétaire d’ici 2013 en France semble impossible et périlleux pour notre économie ; il faut, certes, réduire le déficit structurel mais prendre plus de temps pour réduire le déficit conjoncturel.

 

Pour revenir à une croissance durable, il faudrait plusieurs conditions :

 

que la Chine rassure ses habitants sur leur avenir et notamment leur retraite pour leur permettre de consommer plutôt que d’épargner ;
que les USA opèrent un rééquilibrage des revenus entre populations aisées et défavorisées ;
et que les Etats ne mettent pas en place des plans d’économies trop rigoureux.
 

Dans cette conjoncture économique difficile, certains analystes prévoient (comme Eric GALIEGUE, analyste indépendant) une rechute possible des indices actions comme en 2009, voire plus bas encore.

 

Parallèlement, la plupart des gérants actions « value » (qui achètent des actions nettement décotés) sont investis à plus de 90% dans leurs fonds car ils considèrent que les actions sont à des niveaux extrêmement bas. Certaines actions ont même des rendements de dividendes supérieurs aux rendements de leurs propres obligations ; ce qui est un phénomène tout à fait exceptionnel.

 

Ces deux positions ne sont pas forcément antagonistes ; il est vraisemblable que les actions ne sont pas chères actuellement mais il n’est pas exclu qu’elles le soient encore moins, à certains moments, au cours des prochains mois.

 

Face à ces incertitudes, le recours à des gérants expérimentés semble intéressant et l’on peut donner l’exemple de Frédéric PLISSON, gérant du fonds ECHIQUIER MAJOR, qui vient de se voir décerner la note AAA par CITYWIRE, organisme qui note les gérants de fonds.

 

Comme vous pourrez le constater dans le reporting joint, ce fonds a progressé de 31,5% depuis sa création en 2005 quand l’indice DJ 600 (600 plus grandes valeurs européennes) est en retrait de 5,6%. Ce fonds a bien résisté dans la baisse de l’année 2008 et a nettement plus progressé que son indice au cours de l’année 2009.

 

Il est noté 5 étoiles MORNINGSTAR (la meilleure notation possible) et est classé 7ème sur plus de 300 fonds de sa catégorie sur 5 ans. Selon le directeur de la gestion de la FINANCIERE DE L’ECHIQUIER, les actions de ce fonds ont un potentiel d’appréciation de 50% par rapport à leur valeur intrinsèque.