Circulaire d'information sur les placements : "Le CROWDFUNDING"

28/10/2015
Thumbnail [16x6]

Madame, Monsieur,

Vous le savez peut-être, il est de plus en plus question, actuellement, grâce à internet, de « CROWDFUNDING » (financement participatif).

On rencontre 3 types de CROWDFUNDING :

  • Sous forme de don : l’objectif est de financer un projet qui donnera lieu ou non à une contrepartie ;
  • Sous forme de capital : dans ce cas l’investisseur entre au capital de l’entreprise ; il peut s’agir de start-up ou de PME qui ont besoin de financer leur développement ;
  • Sous forme de prêt : dans ce cas les investisseurs prêtent les fonds à des entreprises sur des durées relativement courtes et à des taux attractifs.

 

La 2nde et la 3ème forme de CROWDFUNDING sont donc des placements qui peuvent constituer une diversification pour les épargnants.

Le placement sous forme de capital me semble très compliquée car l’investisseur investit des fonds sans savoir s’il percevra un dividende un jour ni sans savoir s’il pourra revendre ses actions et à quelle échéance. Il s’agit donc d’un placement particulièrement risqué et il me paraît plus opportun de passer par l’intermédiaire d’un gérant spécialisé qui, lui, va faire l’étude complète du projet, évaluer sa viabilité et négocier avec l’entrepreneur une solution de « sortie » à un horizon fixé à l’avance.

En revanche, la 3ème forme me semble beaucoup plus attractive et elle peut s’adresser à toutes les personnes ou toutes les entreprises qui souhaitent diversifier leurs placements financiers.

Plusieurs sites existent déjà et une présentation nous a été faite récemment par la société CREDIT.FR qui a été créée en septembre 2014 par 2 personnes (dont Mr de BORAYNE, ancien Directeur Général de COFIDIS) et la société TRUFFLE CAPITAL (qui a notamment financé la société CARMAT – l’inventeur du cœur artificiel) qui a investi 3.000.000 d’euros.

Monsieur Geoffroy ROUX DE BEZIEUX, vice-président du MEDEF, y a ensuite investi 500.000 euros en 2015 et en est devenu président du conseil de surveillance.

Son offre nous semble particulièrement pertinente dans la mesure où elle axe son développement non pas sur les volumes prêtés mais sur la qualité des dossiers financés.

L’objectif de cette société est d’être très sélective sur les dossiers qui vont être présentés aux investisseurs :

  • Dans un premier temps, elle s’assure de l’identité de la société et de son dirigeant, de la réalité de ses comptes… pour éviter toute tentative d’action frauduleuse ;
  • Elle ne finance que des sociétés qui ont au moins 4 années d’existence ;
  • Elle a la possibilité d’interroger le fichier de la Banque de France sur les « évènements de crédit » éventuels de la société (retard de paiement des traites…) ;
  • Elle dispose des comptes de la société et des avis d’imposition du dirigeant ; ce qui permet de s’assurer de la cohérence entre ces documents ;
  • Elle emploie des salariés spécialisés dans l’analyse de dossiers de crédits aux entreprises et utilise les mêmes critères et moyens que les banques traditionnelles.

Actuellement la société est sollicitée environ 70 fois par jour et sélectionne un dossier tous les 2 jours en moyenne.

Pour conforter l’investisseur, une assurance décès du dirigeant est incluse dans le taux payé par l’emprunteur ; de plus CREDIT.FR a signé un partenariat avec la société CONTENTIA, n° 2 en France du recouvrement de créances.

Les taux servis aux investisseurs vont de 3,4% à 8,70% en fonction de la durée (3 ans minimum à 5 ans maximum) et de la qualité des dossiers.

Les entreprises versent, en plus de la rémunération versée au prêteur, une marge de 1% ainsi que des frais de dossier de 3% à CREDIT.FR.

Les prêts font l’objet d’un remboursement mensuel et les sommes sont versées directement et automatiquement sur le compte des prêteurs.

Ce système de financement devrait rencontrer un grand succès a priori ; on estime que le marché en France devrait représenter 30 millions d’euros en 2015 et probablement 100 millions d’euros en 2016.

Les entreprises trouvent plusieurs avantages à ce type de financement :

  • Elles peuvent avoir une réponse de principe sur le financement de leur projet de façon pratiquement instantanée grâce aux moyens d’investigation informatiques dont dispose CREDIT.FR ;
  • Elles ont une réponse définitive en 48 heures ;
  • Elles ne versent pas d’indemnité en cas de remboursement anticipé du prêt ;
  • Les dirigeants ne sont pas obligés de se porter caution de leur entreprise pour ce prêt ;
  • Dans certains cas elles n’auraient peut-être pas accès à un prêt bancaire classique (manque de fonds propres, nouveau projet…).

Elles sont donc prêtes, pour ces différentes raisons, à payer un taux en général un peu plus élevé que ce qu’elles paieraient pour un prêt bancaire classique. Toutefois le surcoût ne représente que quelques euros voire quelques dizaines d’euros par mois ; ce qui leur semble attractif au regard des avantages énoncés ci-dessus.

Pour l’investisseur, il est recommandé de diversifier son placement sur plusieurs sociétés : par exemple 500 euros par dossier pour un placement de 10.000 euros (pour un particulier le plafond est de 1.000 euros par dossier mais il n’y a pas de plafond pour un prêteur personne morale).

On estime que l’on peut avoir un rendement moyen de l’ordre de 6 à 7% par an avec un taux moyen de défaut à 12 mois inférieur à 1%.

Sur le plan pratique, l’investisseur ouvre un compte de monnaie électronique - S-MONEY – qui est détenu à 100% par le groupe BANQUE POPULAIRE – CAISSE D’EPARGNE et y verse le montant qu’il souhaite prêter.

Au fur et à mesure que les entreprises remboursent leurs prêts, les sommes arrivent sur ce compte ; l’investisseur peut alors récupérer les fonds par un virement sur son compte bancaire habituel ou garder ces fonds pour financer un nouveau projet.

Il faut savoir que tout est dématérialisé et que vous ne serez donc encombrés par aucun papier !

 

Exemple de financement :

On suppose que l’on prête 10.000 euros en moyenne sur 48 mois au taux moyen de 6,5%.

  • Chaque mois le compte va recevoir 254 euros.
  • On peut alors réinvestir cette somme sur un nouveau projet ou virer cette somme sur son compte personnel.

Si ce type d’investissement vous intéressait, je pourrais vous communiquer un « code partenaire » qui vous permettrait de bénéficier :

  • D’une offre de bienvenue de 50 euros pour les 200 premiers euros investis à laquelle s’ajouterait une seconde offre de 50 euros pour 2.000 euros investis ; soit un total de 100 euros pour 2.000 euros investis ;
  • D’être prévenus en amont des nouveaux dossiers à financer ; ce qui pourra être utile dans la mesure où certains dossiers sont parfois financés en seulement quelques jours.

Je peux également vous aider à effectuer les démarches en ligne pour ouvrir votre compte ; c’est très simple pour les personnes physiques comme pour les personnes morales (dans ce second cas c’est CREDIT.FR qui effectue l’ouverture de compte à partir des documents fournis par l’investisseur).

Fiscalité :

  • Pour les personnes morales assujetties à l’IS, les intérêts perçus rentrent dans les revenus et sont donc imposés à l’IS ;
  • Pour les personnes physiques, les intérêts sont des revenus financiers comme les autres ; c’est donc la tranche marginale d’imposition qui s’applique à laquelle s’ajoute la CSG ; soit un prélèvement total de :
    • 28,79% pour une tranche marginale d’imposition de 14% ;
    • 43,97% pour une tranche marginale d’imposition de 30% ;
    • 54,41% pour une tranche marginale d’imposition de 41%.

Remarque : pour le moment, au cas où un emprunteur ne rembourserait pas les sommes dues, le montant perdu par l’investisseur ne serait pas déductible fiscalement ; avec l’essor probable que devrait connaître ce nouveau mode de financement, on peut penser que la législation devrait évoluer sur ce point.

Je reste bien entendu à votre disposition pour tout renseignement complémentaire dont vous pourriez avoir besoin sur cette nouvelle forme de placement